« Noche Triste » de Guadal Tejaz : du rock à pleins gaz
Le pétaradant groupe rennais vient de sortir son excellent deuxième album, Noche Triste.
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Noche Triste / Guadal Tejaz / (Beast Records/Crème Brûlée Records) / guadaltejaz.bandcamp.com
Jeune gang musical originaire de Bretagne, Guadal Tejaz réunit en son sein quatre gaillards partageant une passion pour le rock halluciné et une fascination pour la culture mésoaméricaine, les Aztèques et les Mayas en particulier – d’où ce nom de scène en trompe-l’œil hispanisant. Placée sous de telles influences, leur mixture sonore, très électrique, s’avère inévitablement plutôt ardente et tonifiante, pareille à une lampée de tequila frappée ou de mezcal.
Ayant accompli de fiévreux débuts en 2018 avec Gone With J.J, un EP garni de six brûlots garage-psyché, le quatuor a fait encore monter la température en 2019 avec Cóatlipoca, fulminant premier album orienté davantage vers le post-punk et le krautrock. Y figurent notamment « Discoliztli » et « Mercedeath », deux morceaux aussi imparables que leurs titres.
En cet automne 2022, Guadal Tejaz nous embrase totalement avec Noche Triste. Marqué par l’adjonction d’éléments électroniques, ce nouvel album – plus concis, direct et dansant que le précédent – contient neuf morceaux intenses (presque) tous portés par la puissante voix caverneuse du chanteur et guitariste Morgan Guillou, évoquant souvent celle de feu Ian Curtis (Joy Division). Le tubesque « Krautoxic » (voir vidéo ci-dessous), l’incantatoire « Yolia » et le sismique « Valley of Hate » sont trois des plus hauts pics.