Pasolini indéfiniment

Pasolini est un artiste inépuisable. À l’issue d’une année célébrant le centenaire de sa naissance, qui aurait entrepris la lecture de l’intégralité de ses romans, poésies et essais, vu tous ses films et lu nombre des livres ayant paru pour l’occasion aurait encore beaucoup à comprendre ou à découvrir.

Alors, pour achever cette commémoration pasolinienne en beauté, il reste à se plonger dans l’ouvrage hors norme d’Hervé Joubert-Laurencin, Le Grand Chant. Pasolini, poète et cinéaste. Professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma, l’auteur avait déjà dirigé une somme sur le premier film de Pasolini, Accattone de Pier Paolo Pasolini. Scénario et dossier (Macula, 2015).

L’homme est du genre opiniâtre et passionné : il ne lâche aucune piste avant d’avoir trouvé les documents confirmant une hypothèse et, par là, détruit bien des légendes. Son livre, construit en trois parties chronologiques – Pasolini poète, puis scénariste, puis cinéaste –, est une mine érudite et très stimulante.

Et voici qui tombe bien : neuf films du cinéaste sont édités pour la première fois en Blu-ray dans un coffret, avec notamment en supplément l’épisode de Cinéastes de notre temps que le regretté Jean-André Fieschi avait consacré à Pasolini en 1966.