Israël : les limites d’une manif
Plus de 100 000 manifestants à Tel-Aviv, c’est considérable pour Israël. Le 21 janvier, ils protestaient contre le projet de loi qui vise à autoriser la Knesset (le Parlement) à passer outre les décisions de la Cour suprême. Une promesse d’impunité pour les ministres corrompus, dont Benyamin Netanyahou lui-même, et la fin du peu de démocratie qui caractérise Israël. Au-delà, c’est contre l’extrême-droitisation d’un gouvernement ouvertement raciste que se rassemblent les manifestants. Mais la mobilisation ne pose pas clairement la question de la colonisation, et elle se heurte à la faillite historique d’un Parti travailliste qui a renoncé à être réellement anticolonial. Israël ne peut prétendre à la démocratie tant que la colonisation avance vers l’apartheid.
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