Sous pression de l’extrême droite, Callac abandonne son projet d’accueil de réfugié·es
Politis vous avait parlé, en novembre dernier, des remous dans la commune de Callac, dans les Côtes-d’Armor, provoqués par le projet « Horizon », consistant à accueillir des personnes réfugiées et à redynamiser cette ville bretonne. Comme c’était à craindre, les opposants d’extrême droite ont, à force de menaces, de pétitions, de manifestations, de tags hostiles, obtenu la peau de cette belle initiative portée par le Fonds de dotation Merci.
« Personnellement, j’étais pour le projet mais ce n’était plus tenable, le conseil municipal allait tomber […] J’ai pris la décision de les entendre, de les écouter » a indiqué à l’AFP, selon Ouest France, le maire Jean-Yves Rolland, qui regrette d’avoir eu à faire ce choix. « C’est dommage qu’on en arrive là […] C’était un projet humain d’une très grande valeur, sans doute très important pour Callac dans l’avenir. »
De son côté, le Fonds de dotation « dénonce la campagne de désinformation, de groupes et de médias d’extrême-droite visant à diviser la population et à déstabiliser le conseil municipal. Cette campagne nauséabonde aux relents racistes et antisémites est fondée sur des méthodes de harcèlement et d’intimidation, y compris des menaces de mort, ciblant le maire et plusieurs conseillers municipaux – jusque dans leur vie privée ».
Selon Mediapart, les élus qui soutenaient le projet ont été menacés de mort ou de viol, taxés d’« immigrationnistes » ou d’organisateurs du « grand remplacement ».
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