Et Le Figaro encensa Meloni

Nous pointions, la semaine dernière, la banalisation médiatique de thèmes et de personnalités d’extrême droite, de CNews à Hanouna. À l’instar de cette « racaille bourgeoise de TV Bolloré », comme nous la nommions, c’est Le Figaro qui s’est enflammé, lundi 30 janvier, pour la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, à l’occasion de ses cent premiers jours au pouvoir.

La volonté de « dédiabolisation » y est presque caricaturale, encensant ses vidéos sur YouTube intitulées « Les notes de Giorgia » dans lesquelles, « sur un ton badin d’une conversation à une bonne amie, elle mêle explications de ses initiatives et bons sentiments » (sic). Car l’élue post-fasciste serait, selon le quotidien, simplement devenue « pragmatique », avec un « profil crédible » pour la Commission européenne, qui mettrait en place une « économie libérale conservatrice ».

En oubliant juste quelques (petites) mesures, adoptées en à peine trois mois, contre les droits des minorités, des femmes, des réfugiés, contre les squats, l’avortement, les manifestations, les rave parties… Un « post-fascisme » décidément bien présentable.