Surveiller (les écolos) pour mieux réprimer
Des méthodes de surveillance sophistiquées, dignes des services de renseignement. Julien Le Guet, porte-parole du collectif d’opposants aux mégabassines dans les Deux-Sèvres, Bassines non merci, a annoncé, le 27 janvier, avoir découvert un traceur GPS sous son camion. La préfecture des Deux-Sèvres a confirmé à l’AFP que le dispositif avait été installé à des fins de surveillance policière.
« C’est incroyable, l’énergie mise par l’État pour nous persécuter. Si seulement cette énergie était mise pour faire un monde vivable pour nos enfants », a réagi le militant lors d’une conférence de presse. En mars 2022, une caméra de surveillance avait déjà été découverte, pointée vers le domicile du père de Julien Le Guet, où se tenaient régulièrement des réunions de Bassines non merci.
Le flicage des militants écologistes n’est pas nouveau. Reporterre rapporte qu’à Dijon, le jardin des Lentillères et l’espace autogéré des Tanneries – où vivent près d’une centaine de personnes et se réunissent régulièrement des associations écologistes – étaient surveillés par deux caméras camouflées dans des boîtiers électriques.
Découvertes en octobre dernier, elles ont depuis été retirées. Dans un communiqué, les usagers des deux espaces militants dénoncent une pratique qui « cadre bien avec le glissement actuel opéré par le gouvernement, qui tend à transformer toute opposition à ses politiques en opération criminelle, en association de malfaiteurs, en “écoterrorisme” ». Ils appellent à un rassemblement à Dijon le 18 février.