Climat : ce qu’il faut retenir du rapport de synthèse du GIEC
Dans son nouveau rapport, le groupement d’experts continue d’alerter gouvernants et opinions sur la nécessité d’agir rapidement contre le réchauffement et dérèglement climatique.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu le rapport de son sixième cycle d’évaluation ce lundi 20 mars. Y sont résumés les trois précédents documents consacrés à l’état des connaissances sur le changement climatique, ses conséquences et les éventuelles solutions.
Dans cette synthèse de huit ans de travaux, le GIEC rappelle la situation actuelle. Par rapport à la période de 1850-1900, la température moyenne sur Terre a augmenté de +1,1° C. Les risques associés au réchauffement climatique sont plus graves que ce qui avait été estimé jusqu’à présent. Le réchauffement climatique atteindra 1,5° dès 2030-2035.
Ce rapport rappelle brutalement à l’humanité la nécessité d’agir radicalement. Les émissions de gaz à effet de serre qui émaneraient des infrastructures fossiles existantes, si elles ne sont pas équipées de captage, suffiraient à elles seules à faire basculer le monde vers les +1,5° C.
Injustices
Les experts alertent sur le climat de ces futures années : les années les plus chaudes que le monde a connu récemment seront parmi les plus fraîches pour les générations à venir, quels que soient les niveaux d’émission de gaz à effet de serre. Ils mettent en garde : chaque dixième de degré supplémentaire de réchauffement entraînera des conséquences plus graves.
10 % des ménages contribuent à 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Le rapport pointe aussi les injustices du réchauffement climatique : 10 % des ménages contribuent à 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le secrétaire général de l’ONU appelle les pays riches à avancer leurs objectifs de neutralité carbone.
Les menaces pèsent toujours un peu plus sur la planète mais un « sursaut international » pourrait limiter le réchauffement climatique. Le rapport souligne que tous les acteurs ont leur rôle à jouer. Le groupe des scientifiques écrit que « des réductions profondes, rapides et prolongées des émissions (…) conduiraient à un ralentissement visible du réchauffement mondial en environ deux décennies ».
À l’approche de la COP28 qui se tiendra aux Émirats Arabes Unis à la fin de l’année, le GIEC affirme que les opportunités sont entre les mains des décideurs politiques et déplore un manque de financement de l’action climatique.
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