Migrants : le maire de Saint-Brevin-les-Pins, victime de la haine raciste
Politis apporte son indéfectible soutien à Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins. Dans la nuit de mardi à mercredi, sa maison ainsi que ses voitures ont été incendiées, visiblement suite à un jet de cocktail Molotov. Il était 5 heures du matin lorsque des salariés d’Airbus, sur le chemin du travail, ont aperçu les flammes. « Si ces gens ne nous avaient pas réveillés, nous aurions pu être intoxiqués par les fumées » a soufflé Yannick Morez, le lendemain, à nos confrères de France Bleu Loire Océan. Qui a aussi dénoncé une « attaque lâche et inadmissible » auprès du Parisien. Yannik Morez indique avoir déposé plainte.
Depuis plusieurs semaines, cette petite ville de Loire-Atlantique est la cible d’attaques virulentes de la part de l’extrême-droite. L’objet de la discorde : le déplacement d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) près d’une école. La population, en large majorité favorable à ce projet se mobilise pourtant. Mais malgré cet élan de solidarité et de résistance, l’équipe municipale et surtout le maire subissent la haine raciste de plein fouet. Jusqu’au point où les messages de menaces de mort se sont matérialisés en attaque d’une insensée violence.
Si des élu.es et responsables politiques de gauche, ou encore l’Association des maires de France, ont apporté leur soutien à Yannick Morez, ce qui choque ici, c’est le silence assourdissant de nombre de politiciens, au pouvoir ou à droite, qui s’époumonent pourtant, par ailleurs, pour trois stickers collés sur la vitre d’une permanence de député. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, n’a ainsi pas trouvé le temps de défendre publiquement l’édile attaqué. Si bien qu’on ne peut que s’interroger sur ce qui mérite, ou non, l’offuscation républicaine de certain.es.
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