Israël : le risque de fascisation
On a beau vouloir éviter les excès de langage et les références douteuses, il faut se poser la question : Israël n’est-il pas en cours de fascisation ? Le 2 avril, le gouvernement Netanyahou a validé la création d’une « garde nationale » placée sous les ordres du suprémaciste juif Itamar Ben Gvir. C’est la concession accordée par le Premier ministre à son ministre de la Sécurité, pour lui faire admettre la « pause » dans le processus de réforme qui a jeté des centaines de milliers d’Israéliens dans la rue.
Ben Gvir, hostile à cette « pause », menaçait de renverser le gouvernement en lui retirant le soutien des six sièges dont il dispose à la Knesset. On ignore l’avenir du projet qui vise à diminuer les pouvoirs de la Cour suprême pour lever toute entrave à l’exécutif dans sa volonté d’annexer les territoires palestiniens, mais Ben Gvir a déjà obtenu ce qu’il voulait. Ce qu’un ancien chef de la police a appelé une « milice privée », qui est désormais officielle. Une sorte de section d’assaut à la botte de l’homme qui organise des pogroms dans les villages palestiniens. Les mots sont-ils exagérés ?
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