Mariage pour tous : concert d’hypocrites

La commémoration du dixième anniversaire du vote de la loi sur le mariage pour tous, adoptée le 23 avril 2013 au terme de plusieurs mois de débats houleux, a suscité un flot de repentir parmi ses opposants de l’époque. « Je me suis trompé. Si c’était à refaire, je voterais le texte du mariage pour tous », a assuré Gérald Darmanin, qui n’était pas le moins virulent. Même mea culpa de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, dont aucun des lecteurs du Parisien qui ont interrogé Emmanuel Macron n’était capable de citer le nom.

Sur Twitter, l’ex-LR Catherine Vautrin a exprimé ses regrets – cela lui a coûté Matignon l’année dernière –, tandis qu’Aurore Bergé y claironnait contre toute réalité être « fière d’avoir marché alors pour l’égalité et la liberté ! ». Parmi les centristes et les LR, c’est Jean-François Copé qui l’emporte en confessant « le plus grand regret de [sa] vie politique ». Ce concert des opposants d’hier aussi sirupeux qu’hypocrites a quelque chose d’écœurant quand on se souvient combien leur attitude a favorisé un déferlement homophobe qui a fracturé durablement le pays.