« Plan vélo » : deux milliards pour les deux roues
Ce vendredi, le gouvernement a annoncé un « Plan vélo » de 2 milliards d’euros afin d’encourager la pratique sur le territoire national, améliorer les infrastructures et soutenir la filière économique.
Le « Plan vélo » annoncé par Elisabeth Borne ce vendredi 5 mai 2023 veut redonner de l’élan à cette mobilité « douce ». Un coup de pédale dont elle avait bien besoin, dans un pays qui reste obnubilé par la voiture, comme le montre notre dossier.
Entourée de cinq ministres – de l’Environnement, des Transports, des Solidarités, du Tourisme et de l’Industrie – la cheffe du gouvernement a annoncé 2 milliards prévus pour les cinq prochaines années. Un budget quatre fois supérieur à celui du dernier quinquennat. Si l’on prend en compte les collectivités territoriales, ce sont plus de 6 milliards au total qui seront investis.
En voici les principales mesures.
Encourager l’apprentissage
Le gouvernement souhaite renforcer le nombre d’enfants qui apprennent le vélo à l’école. Aujourd’hui, 200 000 enfants participent au dispositif « Savoir rouler à vélo », qui vise à donner les bases du cyclisme et de la sécurité routière. L’objectif est de multiplier ce nombre par quatre d’ici à 2027 et d’atteindre les 850 000 enfants formés chaque année.
Aide à l’achat
Faire du vélo, c’est bien, en avoir un, c’est mieux. Le gouvernement encourage donc l’achat de ces derniers en promettant de nouvelles aides financières pour les particuliers. Dès l’autonome, il sera alors possible d’acheter un vélo d’occasion avec l’argent de l’État prévu à cet effet. Aussi, le bonus écologique « vélo à assistance électrique » passera de 200 à 400 euros.
L’exécutif compte bien renforcer et favoriser la fabrication française en soutenant la production de vélos. Elle a pour objectif de dépasser 1,4 millions de vélos produits en 2027 contre 854 000 en 2022.
Le code de la route évolue
Dans l’objectif d’encourager la pratique du vélo en assurant sa sécurité, le code de la route va connaître des modifications. Le gouvernement prévoit notamment des « repose-pieds en bord de chaussée afin de permettre aux cyclistes de s’arrêter au feu sans avoir à descendre de selle ». Sur la route, les cyclistes pourront, dans certains cas, démarrer quelques secondes avant les voitures, car l’autre amélioration prévoit de décaler le passage au feu vert afin de leur permettre « d’évacuer le sas et de retrouver une vitesse suffisante avant le départ des autres véhicules ».
Des kilomètres de piste supplémentaires
Aujourd’hui, 57 000 kilomètres de voies cyclables sécurisées sont praticables en France. Dès lors, l’objectif est d’atteindre « 80 000 kilomètres en 2027 et 100 000 kilomètres en 2030 » a annoncé la première ministre. Le gouvernement veut, via des contrats de plan État-région, développer les espaces de circulation à vélo et pratiquement doubler leurs longueurs. L’État financera 25 à 30 % des projets de construction de zones sécurisées, portés par les collectivités territoriales. Sur les deux milliards, 1,25 milliard sera consacré aux pistes cyclables.
Pouvoir protéger son vélo
Afin de lutter contre le vol, l’état alloue, dans son budget, une partie à destination des bailleurs sociaux et des copropriétés. Le but étant d’encourager à la construction de zones de stationnement surveillées, de boxes ou de parkings sécurisés. L’État entend aussi se tourner vers l’espace public et développer les zones de stationnement pour vélos dans les gares et les pôles d’échanges. Enfin, le FNUCI (Fichier national unique des cycles identifiés) a vocation à être développé afin que 13 millions de bicyclettes aient un numéro d’identification d’ici à 2027, contre 4 millions à ce jour.
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