Extrême droite : portraits des accusés du procès « WaffenKraft »
Au procès aux assises de cette association de malfaiteurs terroriste liée à l’extrême droite à Paris, le profil des quatre accusés a été décortiqué. Entre parcours chaotique et engagement nazi, portraits de jeunes radicalisés sur internet et qui risquent jusqu’à 30 ans de prison.
Suite aux révélations de Politis sur l’affaire WaffenKraft et sur demande du parquet national antiterroriste, le procès aux assises spéciales des mineurs qui devait se tenir en publicité restreinte est finalement accessible au public, au regard de son importance pour la société. Durant ces trois premiers jours de débats – qui ont lieu du 19 au 30 juin – seules les personnalités des quatre jeunes hommes accusés d’avoir fomenté des attentats contre différentes cibles ont, pour le moment, été abordées. L’occasion de plonger dans leurs histoires personnelles et leurs profils. Les faits seront abordés à partir de ce jeudi 22 juin (voir ci-dessous).
À partir de ce jeudi, les faits seront débattus. Nous entrerons alors dans les débats autour des éventuels projets d’attentats, que Politis ne manquera pas de vous rapporter. Il sera question de la position de chacun des membres du groupe et qui s’inscrit dans la montée en puissance plus générale de la menace terroriste, dite « d’ultra droite ». Mercredi, le commissaire de la DGSI rappelait que « 10 attentats (ont été) déjoués en France depuis 2017 et 38 attaques dans le monde entre 2010 et 2020 faisant 243 morts ».
Alexandre G.
Derrière la vitre du box des accusés, le jeune homme de 27 ans aux cheveux bruns, rasés sur les côtés et longs sur le dessus, apparaît décontracté et calme. Alexandre G., principal accusé, est en détention provisoire depuis plus de quatre ans. Fils unique d’un père cuisinier et d’une mère agent d’entretien qui se séparent alors qu’il est encore petit, Alexandre est décrit par ses proches comme « très peu expansif », « reclus, vivant dans sa chambre et toujours sur son ordinateur ». Sa mère parle d’une enfance « plutôt bien » mais l’amplitude horaire très importante de cette femme modeste l’aurait empêchée de bien superviser l‘usage que son fils faisait des écrans et le suivi de la scolarité. En troisième, Alexandre décroche. Il entre péniblement au lycée professionnel, section vente, mais décide finalement de tenter l’armée de terre. Pour « les valeurs patriotiques et les armes », dit-il. Mais quelques semaines plus tard Alexandre démissionne à cause d’une blessure au pied et de la pression hiérarchique qu’il a du mal à supporter. Nous sommes fin 2015. À cette période charnière d’une errance professionnelle, il se dit « traumatisé » par les attentats jihadistes de novembre. Pendant ces mois de chômage, entre décembre 2015 et septembre 2016, au cours desquels il passe le concours de la gendarmerie, Alexandre dit avoir commencé à s’emparer des réseaux sociaux. Il parle alors avec des gens qui « pensent comme lui » d’après l’enquêtrice de personnalité. « Il en fait un biais pour nouer des relations affectives et amicales avec l’unique prisme de ses convictions politiques ». Lui-même parle d’« autoradicalisation » sur le net. Mais il demeure un doute sur la date de son basculement. L’enquêtrice de personnalité prétend que cette appétence idéologique aurait participé à le rendre solitaire « dès le lycée ». Alexandre dit que sa radicalisation est le résultat des attentats jihadistes.
Lorsqu’en septembre 2016 il est affecté à la gendarmerie de l’air de Montbonnot-Saint-Martin, il est déjà bien imprégné. Deux incidents émaillent son parcours chez les pandores. Le premier est lié à un message Facebook qui lui vaut une convocation chez son supérieur, le lieutenant Sébastien Nicolle. En uniforme, droit comme i, sa casquette et ses gants blancs posés sur une chaise, le lieutenant raconte : « J’étais tombé sur sa page et j’ai vu un photomontage où il avait mis en scène les tours du World Trade Center avec un homme maghrébin et lui à coté en habit noir d’arts martiaux. J’en ai rendu compte immédiatement à ma hiérarchie et on l’a reçu. Il nous a dit que c’était une bêtise avec un pote que ce n’était rien et nous l’avons cru. » D’après les premières auditions du lieutenant, Alexandre aurait tout de même précisé que c’était de « l’humour d’ultra droite ». Mais il convainc ses supérieurs.
Le second incident a lieu lors de son affectation à Ambérieu. Il refuse d’obéir à un supérieur d’origine maghrébine. Le lieutenant Nicolle – qui avait lui-même précisé cette information pendant l’enquête –, dit aujourd’hui que ce détail n’était pas déterminant. Alexandre aurait surtout été frustré de la manière dont il avait été traité et aurait refusé d’apposer une amende pour un défaut d’assurance. « Je n’étais pas là pour faire de l’administratif », dit l’accusé. « Vous vouliez du concret ? », lui demande le président de la cour. « Exactement ! » répond-il.
On doit s’assurer que dans nos rangs on n’a pas de personnes comme ça.
Pendant ses deux ans d’arme, les évaluations du gendarme adjoint sont très positives. La hiérarchie le voyait comme un bon élément. D’après son avocate, maître Fanny Vial, il a même été médaillé. Pourtant en juillet 2018, le lieutenant Nicolle donne un avis défavorable au renouvèlement de son contrat militaire. « Sa manière de servir n’était plus en adéquation avec les valeurs de l’institution » dit le lieutenant en évoquant l’insubordination d’Ambérieu. Alexandre sera radié après son arrestation. En garde à vue, c’est le lieutenant Nicolle qui lui signifie. Il dira pendant l’enquête qu’Alexandre avait intégré la gendarmerie pour s’infiltrer. Devant la cour, il s’explique : « J’ai eu le sentiment d’avoir été trahi. Je lui ai demandé « pourquoi ? » et il m’a parlé de guerre civile et qu’il ne changerait pas d’avis. Je tire beaucoup d’enseignement de cette histoire, assure le lieutenant. On doit s’assurer que dans nos rangs on n’a pas de personnes comme ça. Si on l’avait décelé, on aurait pris toutes les dispositions. »
Décrit par les experts comme froid et empreint de difficultés à montrer ses émotions, Alexandre n’a jamais nié avoir appartenu à la mouvance néonazie. Son avocate, cite les déclarations de son client devant les enquêteurs : « Je me suis enfermé dans ma bulle. J’ai fait un amalgame entre musulman et terroriste. C’est la haine le moteur de tout ça. J’en voulais à l’État que je trouvais trop laxiste. Quand on est radicalisé, on pense qu’on a raison. C’est difficile d’en sortir. » Chez lui, personne ne semble avoir vu le glissement. « Je ne comprends pas. Dans mon foyer on n’a pas d’idées d’extrême droite », dit son père. « Moi tous ces trucs nazis, j’aime pas ça », ajoute sa mère.
C’était la prison ou l’attentat.
Mais Alexandre semble ancré dans sa mécanique. Il déclare à l’un des experts : « C’était la prison ou l’attentat ». Ce lundi à la barre, il dit d’une voix posée : « Je reconnais les faits qui me sont reprochés et j’assumerai les conséquences de mes actes. Je regrette d’avoir été aussi loin et d’avoir causé du tort à ma famille, à la gendarmerie, et à mes co-mis en examen. J’avais un positionnement idéologique extrêmement radical que je regrette et que je n’ai plus. » S’il dit s’être déradicalisé, ses amitiés en détention ont tout de même fait débat. Un incident à Fleury Mérogis, le 31 janvier 2021 – impliquant notamment Hervé Ryssen présent dans la salle d’audience le deuxième jour – a valu à Alexandre une mutation à la prison de Nanterre. Un détenu d’origine africaine a porté plainte pour menaces de morts et injures racistes. Alexandre dément et a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Lorsque l’avocat général demande à l’enquêtrice de personnalité qui l’a évalué en mai dernier, « Est-ce qu’il s’est déradicalisé ? » celle-ci répond : « Il parle de ses idéologies au présent ».
Evandre A.
Il s’apparente au « penseur » du groupe. Celui qui portait le pseudo « Confucius » sur les réseaux sociaux a désormais 28 ans, repris des études de philosophie et occupe un petit emploi de réceptionniste de nuit dans un hôtel. Son parcours de vie est chaotique. Sa mère est décédée d’un cancer quand il avait 9 ans. Puis sa tante et enfin sa grand-mère. En peu de temps le jeune garçon « a perdu tous les gens qu’il aimait » dit son père à la barre. Le même qui ne semble pas avoir pris la mesure des traumas de son fils. Evandre dit avoir été victime d’attouchements de la part de sa grand-mère paternelle. C’est une tante magistrate qui lui a raconté quand Evandre a été condamné la première fois, en 2015, à 18 mois de sursis pour détention d’images pédopornographiques. En 2022, il est condamné de nouveau à 10 mois de prison avec sursis pour des faits similaires. Sa tante lui dit que son père aussi a été victime de la grand-mère. Celui-ci nie de tout son être. Interrogé en visioconférence, un sourire étrangement figé, le père d’Evandre clame : « Ma sœur raconte que ma mère a tripoté ses enfants. C’est de la pure calomnie et Evandre n’est jamais resté seul avec sa grand-mère donc même si elle avait voulu elle n’aurait pas pu. » Au décès de sa femme, le père d’Evandre s’est vite remarié. Le fils a très mal vécu cette union scellée rapidement entre ce paternel dépressif et une femme malgache rencontrée par petites annonces. Lorsque celle-ci vient s’installer en France, Evandre est mis de côté, renvoyé seul à l’étage insalubre de la maison familiale. Même les policiers sont marqués par ses conditions de vie lors de la perquisition. Evandre développe, dit-il, un racisme dur à cause de la détestation de sa belle-mère. Il s’enferme devant son ordinateur.
Si j’avais pensé que les nazis avaient tué des Juifs, je n’aurais pas été proche de cette idéologie.
Sur les réseaux sociaux, il trouve un écho à ses idées national-socialistes et à son mal être. Une reconnaissance. Une existence. D’une nature plutôt taiseuse, il lit. Il écrit aussi. Il est l’auteur, sous pseudo, du Fascisme expliqué à ma génération, un livre auto-édité et diffusé notamment par la Bibliothèque Dissidente, dont l’ex directeur, Lucas Standarowsky, doit comparaître comme témoin. Evandre réfute cependant un quelconque antisémitisme, avec un argument… particulier : « Si j’avais pensé que les nazis avaient tué des Juifs, je n’aurais pas été proche de cette idéologie. Je pensais que c’était un regard biaisé. Aujourd’hui je suis prêt à accepter qu’il y a eu des persécutions. » Evandre a toujours été bon élève. Il obtient un bac scientifique avec mention mais la dépression l’empêche de continuer ses études. Il s’enferme. Ne fait pas grand-chose. À 21 ans, il tente de reprendre un cursus universitaire mais abandonne. Il reste inactif au domicile. S’occupe de ses jeunes demi-frères. Solitaire, il dit à la barre : « Je ressens une difficulté d’aller vers les autres et je voudrais m’améliorer sur ce point ». Il a des projets, s’est réinscrit dans une université privée et poursuit des études de philosophie. Il entretient une relation avec une femme trans de 32 ans, Victoire, qui témoigne en sa faveur : « De ce que j’ai lu dans la presse, il y en a surtout qui était vraiment dangereux… cette histoire va loin et ça ne correspond pas à la personne que je connais. » Ils réfléchissent à s’installer ensemble.
Julien
Mineur au moment des faits, Julien a lui aussi eu un parcours particulièrement dur. Né avec un pied bot qui le clouera au lit ses premières années, il est issu d’une mère bipolaire et d’un père absent, sinon violent. Toute son enfance est émaillée d’une série de traumatismes : des tentatives de suicide de sa mère à cette orientation scolaire en ITEP (institut thérapeutique éducatif et pédagogique), fondée sur aucun diagnostic réel pour un enfant qui, certes, développe rapidement une propension à la violence et à l’agressivité. Pour autant, d’après les experts, il détient une capacité intellectuelle tout à fait normale. Il y est envoyé en CE2 : « Ça a été un choc. Il y avait un rapport de domination entre les gens et il fallait s’imposer. Je me suis bien adapté. Peut-être trop », plaide-t-il à la barre. Sa grand-mère, psychologue à la retraite, se souvient de ces moments où il pleurait quand elle l’emmenait à l’institut : « Il ne voulait pas y aller ». Dans son parcours chaotique, ses grands-parents maternels interviennent en substitution. Le grand père veut même l’adopter, mais la mère s’y oppose. « Sa mère est incapable de s’en occuper et son père est un pauvre type », tranche le grand-père, 74 ans, à la barre, médecin à la retraite. Avec sa femme ils ont fait beaucoup pour leur petit fils. Mais le jeune homme dérive. À 14 ans, « j’ai été attiré par l’extrême droite. Le fascisme m’a touché par son ordre et son côté social », explique-t-il devant la cour. En 2018, alors qu’il n’a que 16 ans, il est en rupture scolaire. Isolé. Grand gaillard imposant, Julien a voulu entrer dans l’armée : « Je ne voulais pas faire l’armée mais la guerre », précise-t-il. C’est lui qui créé le forum de discussion WaffenKraft sur Discord, où se retrouvent plusieurs jeunes gens qui évoquent leurs velléités de passage à l’acte. « Sur WaffenKraft, j’ai trouvé de la confiance et quelque chose qui m’a permis d’évacuer. »
Son attirance pour le nazisme et le fascisme lui offrait un prêt-à-penser rassurant.
Pour l’éducatrice de protection judiciaire de la jeunesse qui le suit au début de son contrôle judiciaire, « son attirance pour le nazisme et le fascisme lui offrait un prêt-à-penser rassurant ». Julien lui parle de « chaos du monde » et de « cage aux lions ». « Il est très angoissé par la culture libérale et le multiculturalisme vécu comme un échec car ça n’est pas, selon lui, ‘l’ordre naturel’ des choses ». Pour l’expert psy, « sa crainte de ne pas exister en tant qu’ethnie répond en réalité à sa crainte de ne pas exister en tant que personne ». La grand-mère de Julien se souvient qu’effectivement, « iI avait grande crainte des gens qui arrivaient, des immigrés et du mélange des sangs ». Elle le rapproche d’une peur « du mélange des genres masculins – féminins ». Aujourd’hui, Julien a 22 ans et partage son appartement attenant à la maison de ses grands-parents avec un « colocataire arabe », précise son grand père. « À moitié arabe, corrige Julien. C’est quelqu’un avec qui je partage énormément mais c’est vrai que s’il sortait avec ma sœur, je ne serais pas très content ». Julien semble avoir gardé quelques idées tranchées. « Je ne vais pas devenir un grand gauchiste ni un grand humaniste. La religion, la famille, la tradition, ne peuvent pas être rayées. Mais la violence et mes croyances sur certaines méthodes sont sorties de ma tête : si elles avaient marché, ça se saurait ».
Gauthier F.
Sa mère l’a attendu pendant sept ans. Gauthier a désormais 25 ans. Il est le fruit d’une fécondation in vitro : c’est dire s’il est un enfant désiré. Mais s’il a grandi dans un environnement plutôt aisé avec une mère aimante, les relations avec son père n’étaient pas de la même nature. Militaire de carrière, l’homme est décrit comme « imprévisible », en proie à des accès de violences. « Il pouvait claquer les portes, donner des coups de poing dans le mur sans raison », témoigne la mère de l’accusé. Gauthier craignait cet homme impressionnant et violent, qui quitte le foyer pour refonder une famille avec une femme rencontrée en déplacement. Gauthier est encore petit. « Quand il parle de son père, il ne parle pas d’amour », note un expert. Or cette figure paternelle apparaît déterminante dans la trajectoire de son fils. Cet ancien lieutenant-colonel dans l’armée de l’air, absent au tribunal malgré une citation à comparaître, semble avoir des penchants très marqués pour l’extrême droite. « Il a une haine institutionnelle et une haine de l’étranger », explique Gauthier. Une haine qui semble créer une sorte d’habituation du fils à ce type de propos. Gauthier a cependant un cursus scolaire stable malgré son complexe lié à un surpoids. Il intègre même une école d’ingénieur.
J’ai toujours baigné dans le discours d’extrême droite de mon père, je connaissais déjà ces idées.
En 2018, il s’inscrit sur un forum de discussion sur lequel il rencontre Julien. Après un verre dans un bar, une relation amicale s’établit. Julien le fait venir dans son groupe WaffenKraft. « J’ai compris que c’était politique : ça m’a heurté, mais j’ai toujours baigné dans le discours d’extrême droite de mon père, je connaissais déjà ces idées », explique calmement Gauthier à la barre, engoncé dans un costume cravate bleu marine. Pour la psychologue qui l’a expertisé, « l’aspect fascisme ne l’a pas choqué. Ça s’est installé progressivement. Il dit avoir senti la tentative de recrutement mais ne pas y avoir répondu », indique-t-elle, confirmant que, pour Gauthier, le gendarme (Alexandre G.) était « capable de passer à l’acte et notamment de rouler et de tirer sur des personnes ». Lorsque le groupe se retrouve en juillet 2018 en forêt pour tirer à la kalashnikov et au fusil à pompe – que Gauthier achète – « il dit qu’on le prépare », explique la psychologue. D’après l’expert psychiatre, le jeune homme était impressionné par le fait qu’Alexandre soit gendarme. Une sorte de figure paternelle de substitution. « L’aspect militaire, les armes, etc. comble sa faille narcissique. Il aurait pu tomber dans un autre groupe », ajoute le docteur.
L’aspect militaire comble sa faille narcissique.
Aujourd’hui le jeune homme commencerait à « interroger l’héritage de son père. Avec prudence. » Lorsqu’il s’exprime à la barre, ses premiers mots parlent de regrets : « J’ai honte d’être présent devant vous aujourd’hui et d’avoir été proche de l’idéologie national-socialiste. » L’avocat général se lève et lit un échange de messages interceptés par les gendarmes au moment de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2019 – soit 8 mois après l’arrestation d’Alexandre :
– « Notre-Dame brûle », lui écrit son père.
– « Je vois, à coup sûr un coup des Suédois », répond, ironique, Gauthier.
– « C’est le châtiment divin pour avoir accepté l’homosexualité et avoir élu Macron adorateur des singes et des rats… »
– « C’est confirmé : c’est des ouvriers maghrébins », renchérit son père.
Gauthier ne perd pas pied. Il dit ne pas vouloir rompre le lien avec un père isolé de toute sa famille. Mais raconte désormais être en froid avec ce dernier. Fiancé en 2022, Gauthier a prévu de se marier en 2024.
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