À chacun sa plage
Lieu de rencontre entre terre et mer, cette fine bande littorale à l’avenir en suspens est aussi un espace de liberté très populaire que chacun vit à sa façon tout au long de l’été.
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Face à la mer, a-t-on seulement conscience des bienfaits du monde aquatique qui nous accueille ? Et des agressions humaines, évoqués dans notre numéro estival, qui le menace ? Depuis les congés payés qui ont permis aux ouvriers de prendre leurs premiers bains de mer, la plage, de sable ou de galet, est synonyme de liberté et d’insouciance.
L’été venu, les travailleurs de toutes conditions et leur famille ont pris l’habitude de se retrouver dans ce lieu intermédiaire, pour une parenthèse hors des tourments du quotidien. Figure incontournable des vacances, lieu de consolation après une année laborieuse mais aussi d’acceptation de celle qui s’annonce, la plage est populaire. Trop parfois en certains endroits. Sa fréquentation n’est pas tout à fait la même de la Manche à la Méditerranée. La variété des paysages marins qu’on y découvre autorise chacun à y trouver « sa » plage.
Figure incontournable des vacances, la plage est populaire.
Mais que l’on pose sa serviette au bord de la mer ou de l’océan ne change pas grand-chose au fond : on peut s’y baigner gratuitement, nager, faire trempette, pêcher… S’y rafraîchir tout en s’adonnant à un réconfortant farniente sous les rayons d’un soleil que rien ne masque plus, ou si peu puisqu’on y est dénudé. Se vider la tête, prendre du recul, flâner, pratiquer une activité plus ou moins sportive… « Prendre le temps de travailler sur soi », affirme Jean-Louis Cianni, auteur de Philosopher à la plage. Et tout cela en étant à la fois dans la nature et dans la ville, tant il est vrai qu’il n’existe plus guère en France de plages sauvages comme celle de Beauduc.
Cette bande littorale, frontière entre notre terre et la mer, est malheureusement grignotée par la montée des eaux qui menace de disparition plus de 75 % des plages de la planète. Sans doute n’est-il pas trop tard pour prendre conscience du bien commun que constituent ces espaces sociabilisés, récemment conquis (à l’échelle de l’histoire) sur les grèves, criques et calanques sauvages, que l’augmentation des canicules rend de plus en plus précieux.
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