Italie : surenchères racistes dans le camp Meloni
Comme chez nous, l’extrême droite transalpine tente désespérément d’apparaître comme une force politique « normale ». Et comme chez nous, dès qu’elle s’essaie à chasser le naturel, il revient au galop. Un général italien, Roberto Vannacci, a publié début août un ouvrage à compte d’auteur (mais qui, rapidement, s’est hissé au premier rang des ventes sur Amazon Italia) truffé de propos racistes et homophobes, s’en prenant par exemple à un hypothétique « lobby gay international » ou à une championne italienne de volley-ball d’origine nigériane, dont il est « évident que ses traits ne représentent pas l’italianité ». Le ministre de la Défense, Guido Crosetto, membre du parti postfasciste Fratelli d’Italia (FdI), de la présidente du Conseil Giorgia Meloni, a suspendu l’officier supérieur de ses fonctions à la tête de l’Institut de géographie militaire. Mais, très vite, d’autres dirigeants de Fdl, mais aussi de la Ligue (extrême droite), comme Matteo Salvini, vice-président du Conseil, se sont empressés de louer les positions du général Vannacci.
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