Menaces sur la liberté d’informer

Politis  • 26 septembre 2023
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Menaces sur la liberté d’informer
© Capture d'écran du site de Disclose, sur l'enquête dite "Egypt Papers"

Après neuf heures de perquisition et une garde à vue de quarante-huit heures, la journaliste Ariane Lavrilleux était convoquée lundi 25 septembre à Paris par un juge des libertés et de la détention qui devait décider si les documents saisis peuvent être versés à la procédure engagée contre elle pour divulgation d’un secret de défense nationale. En novembre 2021, Ariane Lavrilleux copubliait dans Disclose une enquête dévoilant une campagne d’exécutions arbitraires orchestrée par la dictature égyptienne avec la complicité de l’État français. Selon le site d’investigation, la France a contribué à au moins dix-neuf bombardements contre des civils en Égypte, entre 2016 et 2018.

Notre consœur à peine libérée, trois journalistes de Libération, Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer, étaient convoqués par la PJ en tant que suspects sous le régime de l’audition libre, à la suite de leurs enquêtes sur la mort d’Amine Leknoun, tué par un policier de la BAC, à Tourcoing, le 30 août 2022. L’ONG de défense des journalistes Reporters sans frontières réclame « une révision sans plus tarder de la loi sur la protection du secret des sources ».

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