Assistants parlementaires européens : les mains sales du FN-RN
L’enquête sur les assistants parlementaires européens du FN (renommé RN) est close. Le parquet de Paris a requis un procès en correctionnelle pour détournement de fonds publics et complicité contre le parti lepéniste et 27 personnes, dont Marine Le Pen et son père, Jean-Marie, le maire de Perpignan, Louis Aliot, l’ex-numéro 2 du parti, Bruno Gollnisch, le député et porte-parole du RN Julien Odoul, et Nicolas Bay, désormais vice-président exécutif de Reconquête.
Dans cette affaire, le parti d’extrême droite est accusé d’avoir mis en place entre 2004 et 2016 un système généralisé pour rémunérer ses permanents avec des fonds européens, en les faisant salarier comme assistants de ses eurodéputés, sans que leur travail ait un lien avec les activités du Parlement européen. Si l’entourage de Marine Le Pen conteste cette accusation qui reposerait sur une « vision erronée du travail des députés d’opposition et de leurs assistants », la triple candidate à la présidentielle a implicitement reconnu les faits en annonçant, un jour avant la réquisition du parquet, avoir accepté de verser près de 330 000 euros au Parlement européen pour l’emploi indu de deux assistants. En l’occurrence sa cheffe de cabinet au parti, Catherine Griset, et son garde du corps, Thierry Légier.
L’acquittement de cette somme visait à éviter une « exécution forcée » de ce remboursement. Cela n’empêchera pas Marine Le Pen de devoir faire face à un procès aussi délicat qu’embarrassant pour la candidate d’un parti qui, en matière de gestion de l’argent public, revendique d’avoir les mains propres.
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