Jérôme Cahuzac, un retour cautionné par France Inter
L’indécence n’a pas de limite. Jérôme Cahuzac en a fait une éloquente démonstration, lundi 27 novembre sur France Inter. L’ex-ministre du Budget, qui avait nié catégoriquement en 2013 détenir un compte bancaire à l’étranger, avant d’être condamné pour fraude fiscale en 2018 à une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et à cinq ans d’inéligibilité pour fraude fiscale, a entrepris un retour en politique dans son ex-fief de Villeneuve-sur-Lot. Avec un culot digne d’un Patrick Balkany, version « gauche ».
« Ce n’est pas parce que j’ai commis un acte parfaitement immoral que mon retour l’est », se défend-il avec aplomb. De même professe-t-il que son mensonge devant l’Assemblée nationale serait moins grave que celui de François Hollande promettant d’inverser la courbe du chômage en sachant que cela n’adviendrait pas. « Sur le plan politique », la création de la Nupes, ose-t-il aussi, est « plus grave » que sa condamnation pénale. Sur le plan médiatique, on s’interroge donc sur la motivation de France Inter à donner la parole à un tel personnage à une heure de grande écoute. Nourrir l’abstention ?
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