Surveillance : la liberté selon Estrosi
Désormais membre de la majorité présidentielle, Christian Estrosi reste arrimé à une ligne ultra-droitière. Paraphrasant l’inénarrable tarte à la crème de tout discours sécuritaire qui prétend dangereusement que la sécurité serait la première des libertés, le maire de Nice et vice-président d’Horizons a lancé, le 9 novembre sur CNews et Europe 1 : « La première des libertés c’est de donner la reconnaissance faciale pour que les individus les plus dangereux puissent être suivis 24 heures sur 24. »
L’édile, dont les multiples caméras dites de « vidéoprotection » n’ont pas protégé les Niçois de l’attentat terroriste de la promenade des Anglais, dit aussi son mépris pour la Cnil, qui lui refuse le droit de recourir à cette technologie. Cette autorité administrative indépendante chargée de veiller à nos libertés numériques n’est à ses yeux dédaigneux qu’une « espèce d’institution poussiéreuse ». Ne renonçant à aucune outrance, Christian Estrosi s’est vanté dans la même émission d’être le seul à dénoncer la « cinquième colonne islamiste » tapie dans notre pays. Une formule complotiste d’origine franquiste.
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