Aidez-nous à faire Politis

Politis est un hebdomadaire et site Internet engagé et indépendant. Plusieurs journalistes de la rédaction témoignent de leur travail et de l’importance de vos dons pour leur permettre de continuer à le faire.

Politis  • 19 décembre 2023
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Aidez-nous à faire Politis
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Pierre Jacquemain, rédacteur en chef

Ça fait 36 ans que l’aventure Politis a commencé ! Chaque semaine, notre équipe, dont quelques-uns de ses membres s’adressent à vous dans cette double page, vous fait vivre l’actualité du monde, ses transformations et ses bouleversements, comme jamais vous ne la lirez ailleurs. Parce que nous avons à cœur de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas. Parce que nous allons sur des terrains sur lesquels les autres ne vont pas. Parce que nous assumons d’être un média engagé. Et que nous ne dépendons d’aucune puissance financière ou industrielle. Enfin, parce que notre journal appartient à ses lecteurs. Notre seule boussole : faire vivre le pluralisme, celui de l’information, du monde des idées, de la culture et de la création. Un parti pris : celui de la transformation sociale et écologique. Cette année, Politis va s’imposer plus encore dans le débat public pour faire entendre notre différence. Et pour cela, nous avons besoin de vous. Aidez-nous, lisez-nous, donnez-nous, relayez-nous. Mieux : abonnez-vous !

Tous les articles de Pierre Jacquemain à retrouver ici.

Nadia Sweeny, journaliste police/justice

En mai dernier, Politis révélait au grand public l’existence de projets d’attaques terroristes d’extrême droite. Ces révélations ont poussé le parquet et la cour d’assises à ouvrir au public l’accès au procès « Waffenkraft » – du nom du groupe de discussion des jeunes néonazis accusés de préparer ces attaques, parmi lesquels un gendarme. Un procès inédit puisque c’était le premier dossier terroriste d’extrême droite jugé aux assises en France. La salle d’audience était pleine à craquer pendant les dix jours du procès : des étudiants, des curieux, des badauds ont pu librement prendre conscience de la réalité de la menace terroriste d’extrême droite. La presse a largement relayé. Politis a pleinement joué son rôle et je suis particulièrement fière de l’impact qu’a eu notre journal à cette occasion.

Tous les articles de Nadia Sweeny à retrouver ici.

Maxime Sirvins, journaliste maintien de l’ordre et photographe

En 2023, pour Politis, j’ai participé à presque toutes les manifestations contre la réforme des retraites et suivi les nuits de violences après la mort de Nahel. Appareil photo à la main, j’ai immortalisé, documenté et raconté ces colères au plus près de l’action, sous les grenades des forces de l’ordre, de jour comme de nuit. Beaucoup de moments ont été éprouvants physiquement et mentalement. Pour moi et pour mes camarades photographes, à qui je dois beaucoup. Encore aujourd’hui, des images et des bruits me reviennent régulièrement, souvent la nuit. Mais ce travail est nécessaire, malgré les coups que l’on prend sur le terrain. Alors il faut y retourner. Pour vous, nous devons y être, parfois à plusieurs. Pour raconter les violences policières et les luttes sociales, Politis fait partie des journaux qui envoient constamment des photojournalistes sur le terrain. Cela a évidemment un coût matériel, et humain. Le prix de cet engagement nous semble important, il me tient à cœur et il faut le défendre.

Tous les articles de Maxime Sirvins à retrouver ici.

Pierre Jequier-Zalc, journaliste économie/social

26 mai dernier. On est vendredi, en fin de journée. Nos esprits sont déjà tournés vers le week-end printanier qui s’annonce. À 16 heures, le tintement de mon portable me sort de mes rêveries. Un message d’une source, simple, glaçant : « On a eu l’info qu’un mec est mort au CRA de Vincennes après avoir été tabassé par des flics. » Le week-end attendra. Là, l’urgence est de vérifier l’information. Politis estun bimédia. L’actu chaude, le « hard » comme on dit dans notre jargon, on le traite pour le web. Je remue ciel et terre. À 18 heures, l’Assfam, l’association en soutien aux personnes exilées présente sur place, confirme le décès, sans plus d’information. Un premier article est publié : « Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée. » Il s’appelait Mohammed. Il était égyptien. Il avait 59 ans. On aurait pu s’arrêter là. Vraiment ? Politis est aussi un hebdomadaire. Cela nous permet de traiter les sujets en profondeur. Je décide donc d’y aller. Je veux voir. Comprendre ce qui s’est passé, pour vous l’expliquer.

14 juin. Deux élus usent de leur droit de visite pour me faire entrer dans le CRA de Vincennes. Pendant trois heures, nous découvrons un enfer indescriptible : promiscuité, insalubrité, surveillance permanente. Nous rencontrons une détresse innommable. La peur d’être renvoyé dans un pays où l’on n’a plus sa place. D’être frappé par la police si on ose faire valoir ses droits. Je rencontre Hamza, un retenu algérien. Il a mon âge. 25 ans. Deux jours plus tôt, pour tenter de quitter quelques heures cet enfer, Hamza ingurgitait des pièces de dominos pour être admis à l’hôpital. Dix jours plus tard, je publie dans Politis deux enquêtes approfondies. Avec des documents exclusifs, du reportage, des témoignages inédits. Mohammed est mort depuis presque un mois. Quel média, outre Politis, s’y est intéressé ? Quel autre journaliste a visité le CRA durant cette période ? Rares sont les médias qui permettent à leurs journalistes d’enquêter plusieurs semaines sur un sujet comme celui-là. De prendre le temps d’aller sur le terrain. Politis me l’a permis. Sans sourciller. Il faut que cela continue. Pour cela, nous avons plus que jamais besoin de vous.

Tous les articles de Pierre Jequier-Zalc à retrouver ici.

Lily Chavance, ex journaliste stagiaire

« Défricher les idées / Nourrir les combats » : ça n’est pas pour rien que Politis martèle haut et fort ce slogan. Au travers d’enquêtes, de reportages et d’interviews, j’ai pu, pendant mon stage au sein de la rédaction, être au cœur des luttes sociales, comprendre les combats politiques et porter la voix de ceux qui s’engagent. L’élan apporté par cette expérience professionnelle m’a encouragée à poursuivre à l’étranger. En septembre, un violent séisme frappait le Maroc. Pour l’hebdomadaire, je me suis rendue dans les provinces les plus reculées et oubliées par les autorités locales : une fois de plus, Politis mettait en lumière les paroles et les visages de ceux qui se battent et tentent d’être reconnus.

Tous les articles de Lily Chavance à retrouver ici.

Embarek Foufa, ex journaliste stagiaire

Pour mon dernier stage, j’ai eu la possibilité d’entrer à la rédaction de Politis, où la qualité de l’information prime sur la quantité. La vitalité de cet hebdomadaire indépendant de référence est essentielle dans le contexte politico-médiatique actuel. Entre travail d’équipe, échanges et conseils, j’ai constaté la grande place donnée au temps long, avec des enquêtes, à la couverture des luttes sociales et au combat antiraciste. Loin de l’illusion de l’objectivité journalistique et grâce à cette expérience très riche, j’ai la chance de continuer à collaborer avec Politis en tant que pigiste.

Tous les articles d’Embarek Foufa à retrouver ici.

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