Ces saluts nazis qu’on ne veut pas voir
Plusieurs centaines de militants et sympathisants d’extrême droite se sont rassemblés le 1er décembre à Paris en hommage au jeune Thomas, tué lors d’un bal à Crépol (Drôme). Ce rassemblement, initialement interdit par la préfecture de police mais autorisé in extremis par le tribunal administratif, était initié par une association identitaire baptisée Les Natifs. Un nom qui dit déjà l’idéologie xénophobe de ses membres, lesquels revendiquent être de « vrais Français », des « de souche », comme on dit dans cette mouvance. Les slogans entonnés par les participants ont d’ailleurs donné le ton : « On est chez nous », « Français, réveille-toi, tu es ici chez toi », « La racaille en prison, clandestins dans l’avion », « Police complice, journalistes collabos »…
Les prises de parole contre le « laxisme juridique » et en faveur de la « remigration » également. Sur une photo de ce rassemblement, on ne distingue pas moins de sept saluts nazis et saluts de Kühnen – une variante à trois doigts du salut hitlérien. Curieusement, les médias qui en rendent compte n’en soufflent mot, alors que cette photo leur sert d’illustration. Ce qui leur permet d’affirmer que cette manifestation « s’est déroulée sans incident » (Le Parisien). Devant le Panthéon où reposent des figures de la Résistance, de tels saluts ne sont pourtant pas anodins. Six jours plus tôt, ils étaient nombreux à ne voir, dans l’expédition punitive raciste de plusieurs groupuscules armés à Romans-sur-Isère, qu’une simple « manifestation d’ultra-droite ».
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