Pour Alain Minc, l’extrême droite, ce n’est pas si terrible
Chantre de « la mondialisation heureuse », l’entremetteur Alain Minc dit couramment assez cyniquement à voix haute ce que ceux dont il sert les intérêts se contentent de susurrer. C’est le cas quand il expose sur France Culture, le 4 décembre, combien ce qui s’est passé en Italie est « très fascinant » puisque « Mme Meloni est rentrée dans le rang » et même dans son fumeux « cercle de la raison » car « elle a compris qu’on ne pouvait pas en sortir » (sic). Certes, concède-t-il, Giorgia Meloni prend « des mesures symboliques en matière sociétale » qu’il n’aime pas tellement.
« Mais pour le reste, elle n’a en rien bougé le positionnement de l’Italie » et « mène une politique relativement modérée, de droite », se félicite-t-il. Aussi, puisque Marine Le Pen « veut accéder au pouvoir », la vraie question qui importe à ses yeux serait de savoir si elle accepte de « dire comme Mme Meloni : l’Alliance atlantique est fondamentale, la construction européenne est fondamentale, et la politique budgétaire doit demeurer raisonnable ». On aura compris que ce sont là les conditions, bien légères, que posent au RN les milieux d’affaires.
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