Qui est mauvais en maths ?
© Lily Chavance
Tous les trois ans, trouille au ministère de l’Éducation nationale : c’est la sortie de l’étude Pisa, qui évalue la performance des systèmes éducatifs de 72 pays dans le monde. La livraison 2023 montre que la France dégringole dans le classement international des élèves en maths. Problème : les médias et les politiques se focalisent sur cette compétition, et beaucoup moins sur les faiblesses des systèmes éducatifs que révèle l’étude Pisa, dont la qualité est généralement saluée, mais qui n’est pas exempte
de défauts.
Le ministre Gabriel Attal exploite lui aussi l’émotion pour riposter avec un « choc des savoirs » (la novlangue macronienne), une réforme de plus pour relever le niveau, avec des heures de maths en plus, etc. Le mathématicien et pédagogue Étienne Ghys (sur France Info) a une autre perception du « mauvais » niveau des élèves : « Il faut arrêter de se comparer aux autres, et que l’école soit plus participative ! » Moins de sanctions, sans premier et dernier de la classe. « Qu’est-ce qu’on veut avec nos enfants ? Qu’ils calculent mieux ou qu’ils soient mieux dans leur peau ? »
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