Congé de naissance : une escroquerie macronienne

Avez-vous entendu parler du congé de naissance ? Sorti du chapeau d’Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse, le 16 janvier, il s’agit d’un « nouveau congé » destiné à relancer la natalité, qui serait mis en place courant 2025. À l’instar d’autres gradés de la Macronie, Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, l’a aussitôt présenté comme « un progrès majeur ».

Qu’en est-il ? Ce « congé de naissance », a déclaré le Président, « viendra remplacer le congé parental actuel ». Ce dernier, d’une durée maximum de 2 ans, peut être pris jusqu’aux 3 ans de l’enfant avec une aide financière de 429 euros. Il « sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent ». Mais ces six mois incluront le congé maternité (6 semaines de congé prénatal et 10 de congé post-natal, 8 et 18 semaines à partir du troisième enfant) et le congé paternité (28 jours), a précisé ensuite Aurore Bergé.

Le congé de naissance n’allongerait donc au mieux que de deux mois le congé maternité des femmes, les privant de la possibilité d’opter pour le congé parental. Le nouveau congé qui laisserait aux parents « plus de liberté, plus de choix » (dixit Mme Bergé) s’avère être un recul des droits. Par sa durée le congé parental « éloigne beaucoup de femmes du marché du travail », a déclaré Emmanuel Macron, il s’agit donc aussi de les remettre plus vite au travail. Ultime arnaque, la rémunération du congé de naissance plafonnée à 1 800 euros, selon l’Élysée, serait bien inférieure à l’indemnisation actuelle du congé maternité.