Justice : attention, enfants
Le 6 mai, un homme a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour violences physiques sur deux de ses quatre enfants. Il s’agit de l’ex-compagnon de Sophie Abida, qu’elle accuse de violences physiques et d’inceste sur ses enfants depuis 2020. « Pour la première fois, les enfants de Sophie sont crus par la justice », a déclaré son avocate dans un communiqué. En janvier 2023, le juge des affaires familiales avait confié la garde des enfants au père en se fondant notamment sur une expertise psychologique au cours de laquelle ni la mère ni les enfants n’avaient été vus. En septembre 2023, Sophie Abida a été condamnée à dix mois de prison pour avoir soustrait la plus jeune des enfants à la garde du père. Politis avait suivi l’affaire. L’ex-compagnon avait reconnu les violences physiques, mais réfute les accusations d’inceste.
Son avocat, cité par BFMTV, est confiant pour la suite des procédures : « Les enfants sont confiés à leur père depuis maintenant un an et demi. Ils font l’objet d’un suivi éducatif renforcé et sont donc particulièrement bien entourés. » La question du maintien du lien parental (en lien avec les droits de garde, de visite et l’autorité parentale) est au cœur d’enjeux féministes et juridiques.
La semaine dernière, Emmanuel Macron proposait, dans une interview à Elle, d’« ouvrir le débat » sur un « devoir de visite » des pères dans les familles monoparentales. Une annonce qui a alarmé de nombreux collectifs et associations féministes, inquiets des conséquences que pourrait créer cette obligation en cas de violences intrafamiliales.
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