Ces cinq défaites cuisantes de l’extrême droite

Partis premiers et échouant au second tour des élections législatives : Politis dresse une liste de ces aspirants au pouvoir du Rassemblement national qui ne siégeront – et heureusement – jamais au Parlement.

Hugo Boursier  • 8 juillet 2024
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Ces cinq défaites cuisantes de l’extrême droite
Rassemblement place de la République, à Paris, le 7 juillet 2024, au soir des résultats du second tout des élections législatives anticipées.
© Maxime Sirvins

Promis à être brunis par le Rassemblement national, certains sièges de l’Hémicycle resteront immaculés de leur rouge velours. Alors que les sondages promettaient un ras-de-marée de l’extrême droite, certaines défaites du camp lepéniste valent la peine d’être soulignées. Politis en dresse une (savoureuse) sélection.

Parachutage raté pour la soeur de Marine Le Pen

Dans la famille Le Pen, la défaite appelle la soeur aînée. Dans la 4e circonscription de la Sarthe, Marie-Caroline Le Pen est battue de 35 voix d’écart. C’est Élise Leboucher, candidate « insoumis » du Nouveau front populaire qui remporte la mise. L’éducatrice spécialisée arrive à l’Assemblée nationale grâce à un valeureux porte-à-porte, dont les détails étaient racontés par Politis, et un désistement de la prétendante macroniste, Sylvie Casenave-Paré. Autre réjouissance, cette historique circonscription de droite a été longtemps dévolue à un ministre et candidat à la présidentielle : François Fillon de 1981 à 2012. Circo compte double.

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KO « Debout la France »

C’est la fin d’un règne dans la huitième circonscription de l’Essonne. Nicolas Dupont-Aignan, fondateur du courant politique d’extrême droite, Debout la France, cède sa place à un délégué CGT-Cheminots, Bérenger Cernon. Vingt-sept ans que ce coin du 91 était représenté par celui qui avait fait le choix, à l’élection présidentielle de 2022, d’appeler à voter Marine Le Pen. Ciao Nico !

Ce sondeur qui n’avait pas sondé sa défaite

Coup dur pour Monsieur Sondage de l’extrême droite. Jérôme Sainte-Marie, aussi longtemps spécialiste de l’opinion que proche de Marine Le Pen, dont il fut conseiller lors des présidentielles de 2022, a perdu face à la candidate du Nouveau Front populaire, Marie-José Allemand. Le politologue était en charge, depuis un an, de la formation des cadres du Rassemblement national. Espérons-leur un horizon tout aussi encombré d’échecs.

Grand chelem loupé dans l’Eure

Il voulait voir le département bruni de toute part, et finalement sa défaite laisse entrevoir le rouge du NFP. Dans la quatrième circonscription de l’Eure, l’avocat Patrice Pauper n’est pas parvenu à battre le socialiste Philippe Brun. Tout comme aux législatives de 2022, le Rassemblement national est forcé de laisser cette terre rurale à l’édile de gauche, convaincu comme François Ruffin que la bataille se joue dans la France des bourgs.

Un identitaire de moins

Ses mots ne résonneront plus dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. L’ex identitaire et viticulteur Grégoire de Fournas avait lancé « qu’il retourne en Afrique » à l’élu insoumis, Carlos Martens Bilongo. Celui souvent décrit comme « Monsieur agriculture » du Rassemblement national  a a perdu face à la candidate socialiste, Pascale Grot, d’un millier de voix. Qu’il retourne dans ses vignes.

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Politique
Publié dans le dossier
"Ils ne sont pas passés !"
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