Kanaky : toujours pas de retour au calme

Politis  • 17 juillet 2024
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Kanaky : toujours pas de retour au calme
Drapeau du Front de libération nationale kanak et socialiste.
© Wikipédia / Domaine public.

La situation demeure très tendue en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, deux mois après le début de la révolte secouant l’archipel. Le projet de loi constitutionnelle, suspendu par Emmanuel Macron, est critiqué par les indépendantistes, qui craignent une marginalisation du peuple kanak. Après un bref répit, les troubles ont repris à la suite de l’interpellation de onze militants indépendantistes le 19 juin. Sept d’entre eux, dont Christian Tein, porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), une organisation indépendantiste, ont été transférés en métropole.

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Preuve que la colère est profonde, un indépendantiste, Emmanuel Tjibaou, fils du leader kanak assassiné en 1989, a été élu lors des élections législatives. C’est la première fois depuis 1986 qu’un indépendantiste entre à l’Assemblée. Pendant ce temps, la révolte continue sur l’île. Pour reprendre le contrôle, dix blindés Centaure ont débarqué le 11 juillet, en plus des six acheminés début juin. Le navire affrété par l’État transportait également d’autres véhicules blindés. Environ 3 500 gendarmes, policiers et militaires sont déployés sur le territoire. Jusqu’à présent, 1 848 personnes ont été interpellées et 145 incarcérées.

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Le mercredi 10 juillet, un homme a été tué lors d’affrontements avec les forces de l’ordre dans le sud de l’île, portant à dix le nombre total de décès, dont deux gendarmes. L’incident s’est produit lorsqu’un gendarme du GIGN a, d’après les autorités, riposté durant les heurts. Des mesures strictes, incluant un couvre-feu de 20 heures à 6 heures, sont prolongées jusqu’au 22 juillet.

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