Royaume-Uni : un raz-de-marée travailliste en demi-teinte
Le Labour a remporté 412 sièges à la Chambre des communes lors des élections législatives au Royaume-Uni le 4 juillet (la majorité en exige 326). Après quatorze années de pouvoir conservateur, ce véritable raz-de-marée – attendu, tant les tories étaient honnis ces dernières années pour leurs politiques antisociales ayant conduit plus de 3 millions de Britanniques à fréquenter les nombreuses banques alimentaires – est surtout dû au mode de scrutin très particulier outre-Manche, uninominal à un seul tour.
Car, si les conservateurs se sont effondrés avec 24 % des suffrages, le Labour ne progresse en voix que de 2 %. Les libéraux-démocrates obtiennent ainsi 71 sièges, tout en ne récoltant que 12 % des suffrages au niveau national. L’extrême droite de Nigel Farage, elle, remporte 14 % des voix mais seulement 5 sièges. Le nouveau premier ministre, Keir Starmer, a mené une campagne prudente, sans donner de gages à la gauche de son parti, après avoir exclu les partisans de Jeremy Corbyn – réélu toutefois comme candidat indépendant. Néanmoins, le nouveau locataire du 10 Downing Street a annoncé suspendre l’odieuse loi déportant au Rwanda les demandeurs d’asile. C’est déjà ça !
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