Sophia Aram harangue

À l’antenne de France Inter depuis deux septennats où elle délivre une chronique hebdomadaire plus pamphlétaire qu’humoristique, Sophia Aram fait bande à part. Le « clan » de Charline Vanhoenacker n’est pas sa cam. Sur Instagram, elle moque « l’ex-capitaine du ‘Meurice comedy club’ » qui veut « sauver la libertay d’expression ». Faire rire à l’antenne du « prépuce en guise de turban » de l’ayatollah Khamenei, de « ses petits yeux en trou de pine et sa barbe en poils de couilles », OK. Mais Netanyahou, c’est pas Charlie !

Athée, laïcarde tendance Printemps républicain, elle se définit « bien-pensante et bobo assumée » et « de gauche », d’où ses harangues gouailleuses du lundi contre les religions (surtout une), les « islamo-gauchistes », Poutine, Trump, les complotistes, les gilets jaunes. « Il n’y a pas plus d’apartheid en Israël que de génocide à ce stade à Gaza », clame-t-elle le 29 avril, contre les étudiants de Sciences Po mobilisés. Ces derniers mois, « la secte mélenchoniste » et sa « bêtise crasse » (Le Point, 21 août) ont supplanté l’extrême droite dans ses détestations militantes.

Au nom du « droit au blasphème » elle a défendu mordicus Mila, tempêté contre la « couardise » de ceux qui invitait l’adolescente anti-islam à la retenue, s’est enflammée en 2021 à la lecture du livre de « cette gamine [qui] a définitivement plus d’épaisseur que la moyenne des blogueuses qui nous servent de militantes féministes ». En janvier, elle s’affichait encore crânement avec cette féministe ralliée au collectif Némésis, invitée vedette de l’université de rentrée de Reconquête !, le week-end dernier.