Uruguay : la gauche de retour

« Je serai le président qui appellera encore et encore au dialogue national pour trouver les meilleures solutions, bien sûr en suivant notre vision, mais aussi en écoutant très attentivement ce que les autres nous disent. » C’est en ces termes que le leader de la coalition Frente Amplio (Front élargi), Yamandu Orsi, s’est adressé à la télévision après avoir remporté l’élection présidentielle uruguayenne dimanche dernier, avec 49,8 % des voix contre 45,9 % pour son adversaire, le candidat de centre droit, dont la coalition dirigeait le pays depuis 2020.

Dans le même temps, Frente Amplio gagne 16 des 30 sièges du Sénat et 48 des 99 sièges de la Chambre des députés. De quoi « mener à bien les transformations dont le pays a besoin », selon le nouveau président élu, sans pour autant que les Uruguayens s’attendent à un changement radical. En Amérique latine, l’élection d’Orsi suscite l’enthousiasme des autres pays dirigés par la gauche, à l’instar du Brésil : « C’est une victoire pour toute l’Amérique latine et les Caraïbes », a déclaré le président Lula.