Débats sur le « droit du sol » à Mayotte : la surenchère raciste

© Michel Soudais
Les députés ont adopté le 6 février une mesure portée par Les Républicains restreignant les conditions d’accès à la nationalité à Mayotte, déjà durcies sur l’île depuis 2018. Désormais, pour obtenir la nationalité française, un enfant devra prouver que ses deux parents (et non plus un seul) vivaient sur le territoire français de manière régulière et ininterrompue depuis au moins trois ans (contre trois mois depuis 2018) au moment de sa naissance.
Les débats ont eu lieu dans un contexte de surenchère raciste où les théories de la « submersion migratoire » et de l’« appel d’air » ont été invoquées. Dans la foulée, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a proposé d’élargir ce débat à l’ensemble du territoire, estimant que « le débat public doit s’ouvrir sur le droit du sol dans notre pays ». De son côté, la Cimade a alerté sur la désinformation à l’œuvre : « À Mayotte, comme ailleurs en France, le droit du sol n’existe pas en soi : le simple fait de naître sur le territoire français ne confère pas la nationalité française. » Tout va bien.
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