« Mickey 17 », un certain refroidissement

Film de science-fiction satirique, le dernier opus de Bong Joon-ho (« Parasite ») déçoit.

Christophe Kantcheff  • 4 mars 2025 abonné·es
« Mickey 17 », un certain refroidissement
Le film souffre d'un manque de puissance comique dans la satire politique.
© Warner Bros.

Mickey 17 / Bong Joon-ho / 2 h 17.

Le Palmé d’or et oscarisé sud-coréen Bong Joon-ho revient, après son succès XXL Parasite (2019), avec Mickey 17. C’est peu de dire qu’il était attendu. Film de science-fiction, il met en scène une expédition spatiale chargée de coloniser une planète, le monde de glace Niflheim. À bord se trouvent notamment Mickey (Robert Pattinson), un employé un peu benêt qui s’est engagé comme « réimprimable » à chaque fois qu’il meurt (il en est donc à sa 17e version) ; et le chef de l’expédition (Mark Ruffalo), un loser de la politique recyclé en commandant de l’espace crétin, utilement secondé par sa cynique épouse (Toni Collette).

Sans grande surprise

On retrouve le sens du second degré du cinéaste. Mais quelque chose fonctionne moins bien que précédemment. Sans doute parce que le dictateur débile n’arrive pas à la hauteur ultra-perchée de ses modèles évidents, Musk et Trump. D’où un manque de puissance comique dans la satire politique. Quant au salarié jetable et renouvelable, l’idée, transposée dans le futur, est bonne mais pas neuve. Mickey 17 laisse une impression très mitigée, d’autant que les « monstres » qui peuplent la planète à coloniser sont, comme d’habitude chez Bong Joon-ho, gentils. Un spectacle sans grande surprise, donc.

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Cinéma
Temps de lecture : 1 minute