En bref : répression de militants écolos à Montauban ; « No Other Land » attaqué ; mortalité infantile

Politis  • 11 mars 2025
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En bref : répression de militants écolos à Montauban ; « No Other Land » attaqué ; mortalité infantile
© Unsplash

Montauban : répression de militants écolos

À Montauban (Tarn-et-Garonne), six opposants au chantier du boulevard d’Occitanie ont été interpellés par la police le vendredi 7 mars et placés en garde à vue. Parmi eux, Gaëtan Deltour, président de France Nature environnement 82. Ils se sont opposés aux travaux car une consultation publique sur ce projet était en cours jusqu’au 8 mars, et qu’aucune dérogation à la destruction d’espèces protégées n’a été accordée, malgré la présence de plusieurs dizaines d’oiseaux, de chauves-souris, amphibiens et autres insectes protégés.

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Le taux de mortalité infantile, qui s’élève à 4,1 décès pour 1 000 naissances en France est doublé lorsque les futures mères résident à plus de 45 km de leur maternité, selon une étude menée en Bourgogne et rapportée par les journalistes Anthony Cortes et Sébastien Leurquin dans leur livre-enquête 4,1 – Le scandale des accouchements en France.

BDS contre No Other Land

Le mouvement BDS a lancé une campagne de boycott contre No Other Land, réalisé par les Palestiniens et Israéliens Basel Adra, Yval Abraham, Hamdan Ballal et Rachel Szor. Une décision pour le moins aberrante envers ce film, récemment oscarisé, qui incarne un cas exemplaire de corésistance à la colonisation dans le sud de la Cisjordanie.


Droit de réponse de BDS France

La campagne BDS France a été surprise du traitement lapidaire des questions soulevées au sein du mouvement de boycott palestinien  à l’occasion de  l’oscar reçu par No Other Land. Au travers de deux communiqués, le Pacbi – comité palestinien pour le boycott culturel et académique – a tenté d’expliciter sa position. Dans le premier, s’il indique que le film est boycottable en ce qu’il ne respecterait pas deux règles établies contre la normalisation, il n’appelle pas à son boycott. C’est une nuance qu’il a déjà pratiquée en d’autres occasions selon les contextes politiques. Dans le second, il établit clairement qu’il n’a pas appelé au boycott du film, et aussi que le débat complexe autour de la normalisation est surtout  un débat interne au monde arabe.

Le BNC (comité national du BDS) dans le contexte génocidaire que nous connaissons se trouve en effet, aujourd’hui, à l’épicentre de toutes les tensions autour de la normalisation  et de la nécessité de la distinguer de ce qu’il appelle la  co-résistance. Les directives concernant le boycott culturel sont  explicites et nuancées, comme il est possible de le vérifier ici.  

La campagne BDS France ne s’est pas engagée dans un débat plutôt interne arabo-palestinien, elle a pris acte avec satisfaction des mises au points du BNC. Pour ce qui concerne votre brève, elle se contente d’un titre, suivi d’un jugement rapide et infondé. Vos lecteurs ne sortiront ni informés ni éclairés de cette lecture. Nous en sommes vraiment désolés et leur suggérons la lecture des différents documents  que nous vous transmettons sous forme de liens.

Michèle Sibony et Juliette Simon pour la Campagne BDS France


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