Soulèvements de la Terre : le procès inédit de deux militants écologistes
Écologie 22 novembre 2024

Soulèvements de la Terre : le procès inédit de deux militants écologistes

Ce 22 novembre, Léna Lazare et Basile Dutertre étaient jugés pour ne pas s’être présentés à une commission d’enquête parlementaire créée après la manifestation de mars 2023 à Sainte-Soline. Dénonçant un « acharnement judiciaire », ils risquent de la prison avec sursis et de perdre leurs droits civiques.
Par Maxime Sirvins
Un appel d’offres XXL de 27 millions d’euros pour des grenades de désencerclement
Luttes 20 novembre 2024

Un appel d’offres XXL de 27 millions d’euros pour des grenades de désencerclement

Ce type d’arme, classée comme « matériel de guerre » a déjà été responsable de plusieurs mutilations. Des ONG en réclament le retrait depuis des années.
Par Maxime Sirvins
Maintien de l’ordre : arrivée discrète d’un lance-grenades multicoups
Gendarmerie 18 novembre 2024

Maintien de l’ordre : arrivée discrète d’un lance-grenades multicoups

Depuis quelques mois, la gendarmerie nationale semble expérimenter une nouvelle arme de maintien de l’ordre. Avec ce lanceur acheté en urgence pour la Nouvelle-Calédonie, ce sont douze grenades qui peuvent être tirées quasi simultanément.
Par Maxime Sirvins
Où t’es ? RIO où t’es ?
Police 17 octobre 2024

Où t’es ? RIO où t’es ?

Un an après la décision du Conseil d’État, la police reste toujours peu identifiable. Le gouvernement devait prendre des mesures afin de garantir le port du RIO et sa lisibilité. Du fait de la non-exécution de la décision, quatre organisations, dont la LDH et le Syndicat de la magistrature, saisissent de nouveau le Conseil d’État.
Par Maxime Sirvins
De Poitiers à La Rochelle, une lutte contre les mégabassines entre flammes et océan
Reportage 22 juillet 2024

De Poitiers à La Rochelle, une lutte contre les mégabassines entre flammes et océan

Au cours d’une semaine de mobilisation contre les mégabassines, des milliers manifestants se sont rassemblés dans les Deux-Sèvres à l’appel des Soulèvements de la terre et de Bassines Non Merci. Les 19 et 20 juillet, les militants ont manifesté à côté de Poitiers et à La Rochelle pour exiger un moratoire. Récit et photos.
Par Maxime Sirvins
Pour la défense des droits des salariés dans le secteur médico-social
Tribune 23 mai 2024

Pour la défense des droits des salariés dans le secteur médico-social

TRIBUNE. En Seine-Saint-Denis, plusieurs élus, militants et salariés alertent sur les conditions du droit du travail au sein de l’association de la Sauvegarde 93. Ils dénoncent aussi le licenciement de Farid Bennaï, délégué syndical FO, pourtant rejeté par l’inspection du travail.
Par Collectif
« Face à la répression contre Ritchy Thibault, faire bloc et être solidaire »
Tribune 21 mai 2024

« Face à la répression contre Ritchy Thibault, faire bloc et être solidaire »

TRIBUNE. Co-fondateur de Peuple révolté et porte-parole de PEPS, Ritchy Thibault fait l’objet, tant de la part d’Emmanuel Macron que de Jordan Bardella, d’un acharnement répressif que les signataires de cette tribune dénoncent avec force.
Par Collectif
Le boulanger syndicaliste licencié… malgré l’inspection du travail
Travail 24 avril 2024

Le boulanger syndicaliste licencié… malgré l’inspection du travail

Christian Porta, délégué syndical CGT de Neuhauser, une boulangerie industrielle, a reçu notification de son licenciement ce mardi. Une décision manifestement illégale.
Par Pierre Jequier-Zalc
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Contrôles d'identité : qui peut me demander mes papiers ? Puis-je refuser ce contrôle d'identité ?

Seuls des Officiers de Police Judiciaire (OPJ), des Agents de Police Judiciaire (APJ) sous le contrôle des OPJ, ou des Agents de Police Judiciaire Adjoints (APJA) peuvent effectuer un contrôle d’identité.
Les raisons légales sont multiples. Par exemple, si vous avez commis ou tenté de commettre une infraction, si vous vous préparez à commettre un crime ou un délit, si vous êtes susceptible de fournir des renseignements utiles à une enquête ou que vous avez violé des obligations, notamment dans le cadre d’un contrôle judiciaire, ou encore si vous êtes recherché. Mais ce contrôle peut aussi avoir lieu dans le seul but de prévenir une atteinte à l’ordre public.
Le procureur de la République peut aussi prendre des réquisitions permettant aux policiers de contrôler l’identité de toute personne dans les lieux et pour une période de temps déterminée.
Si vous refusez le contrôle, vous pouvez être conduit au poste pour une vérification d’identité. Si vous persistez à refuser de donner votre identité et ne vous soumettez pas à certaines mesures (telles qu’une prise d’empreintes digitales), ce refus peut se transformer en délit. Vous pouvez être retenu pendant maximum 4 heures, afin que la vérification de votre identité soit faite.

Merci à maître Alexis Beaudelin, avocat pénaliste, pour sa relecture.

Quels sont mes droits en garde à vue ?

En garde à vue, vous avez des droits , qui doivent vous être signifiés par écrit et à l’oral. Vous avez le droit :

  • De faire prévenir un proche, votre employeur et les autorités consulaires de l’État dont vous êtes le ressortissant, si vous n’avez pas la nationalité française.
  • D’être examiné par un médecin.
  • D’être assisté par un avocat désigné par vos soins ou commis d’office, qui peut assister à vos auditions et confrontations.
  • D’être assisté par un interprète.
  • De vous taire. Le silence en garde à vue est d’ailleurs vivement conseillé dans un contexte de mouvement social ou d’engagement militant.

Merci à maître Alexis Beaudelin, avocat pénaliste, pour sa relecture.

Signalétique et codes de téléphone : suis-je obligé de transmettre ces informations en garde à vue ?

Refuser de se soumettre aux relevés d’empreintes digitales, photographies, etc. ordonnés par un officier de police judiciaire, est une infraction punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.
Concernant les codes de téléphone, l’infraction se base sur l’article 434-15-2 du Code de procédure pénale qui « punit de trois ans d’emprisonnement et de 270 000 € d’amende » le fait de refuser de donner « la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit ». Le code d‘un téléphone en fait-il partie ? Seulement si celui-ci est équipé d’un moyen de cryptologie.
Même si vous n’êtes finalement pas poursuivi pour l’infraction principale reprochée qui vous a conduit en garde à vue, vous pouvez l’être pour celles « commises » en garde à vue.

Attention : depuis la loi du 24 janvier 2022, la prise d’empreintes digitales peut être faite sous la contrainte, lorsque celle-ci « constitue l’unique moyen d’identifier une personne qui est entendue pour un crime ou un délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement et qui refuse de justifier de son identité ou qui fournit des éléments d’identité manifestement inexacts ».

Merci à maître Alexis Beaudelin, avocat pénaliste, pour sa relecture.

Les manifestations spontanées sont-elles légales ?

Participer à une manifestation non déclarée à la préfecture n’est pas une infraction. Aucune autorisation préalable n’est nécessaire pour manifester. Cependant, le refus de se disperser après sommation des forces de l’ordre peut constituer un délit de refus de dispersion d’un attroupement. Il est passible d’un an de prison et de 15 000 € d’amende.
Article 431.3 du code pénal : « Constitue un attroupement tout rassemblement de personnes sur la voie publique ou dans un lieu public susceptible de troubler l’ordre public. Un attroupement peut être dissipé par la force publique après deux sommations de se disperser restées sans effet ».
Cet attroupement ne peut avoir lieu qu’à plusieurs, dans un lieu public et doit être susceptible de troubler l’ordre public. Un simple rassemblement de personnes non-violentes n‘est pas un attroupement.

Attention : Les manifestations, rassemblements etc. peuvent être interdits par arrêté préfectoral ou municipal. A ce moment-là, l’infraction devient « participation à une manifestation interdite » qui donne lieu à une amende de quatrième classe (amende forfaitaire de 135 euros). Cette amende peut être contestée, d’autant plus quand l’arrêté préfectoral ou municipal sur lequel elle se fonde a fait l’objet d’un recours administratif et a été suspendu. Cet arrêté peut aussi être contesté devant la juridiction pénale en même temps que la contestation de l’amende.

Merci à maître Alexis Beaudelin, avocat pénaliste, pour sa relecture.

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